Dans le cadre de la Biennale des Imaginaires Numériques CHRONIQUES vous propose une série de podcasts en lien avec la thématique de cette année : le Plaisir.
Conçu en trois épisodes, avec des partis pris différents, ce podcast donne à penser la notion de Plaisir de manière à la fois théorique et sensible.
Cette série est une co-production Chroniques, Radio grenouille – Euphonia.
Jérémy Teboul invite l’artiste Donatien Aubert, pour définir le Plaisir d’un point de vue neurologique, philosophique et psychanalytique.
Ilona Carmona, attachée aux projets culturels, tente de répondre à la question : “le numérique a-t-il changé notre rapport au plaisir ?” en s’intéressant plus particulièrement à la place qu’occupe désormais les réseaux sociaux dans nos relations intimes.
Dans cet épisode, nous avons compilé les capsules sonores conçues par les étudiantes et étudiants de la Licence pro Médiation Culturelle, d’Aix Marseille Université.
Ces capsules, produites lors de plusieurs ateliers, proposent un regard décalé sur des œuvres de la Biennale des Imaginaires Numériques. Elles ont été pensées dans le cadre des expositions situées à la Friche la Belle de Mai PIB-Plaisir Intérieur Brut et Derniers Délices.
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Inspirées par l’œuvre de Jeanne Susplugas, nous vous confions une vision hybride de la fête et de l’addiction sous toutes ses facettes, on vous parle de drogue. 3 molécules disco nous accueillent: Ether, Chloroforme, Alprazolam. C’est vous qui choisissez ! Elles nous survolent ou plutôt, elles se baladent dans l’esprit. Le pesant de la fête, le reflet de l’addiction, des couleurs en tête, on rentre dans l’action…
Les trois molécules représentées sont utilisées dans le cadre médical ou pour leurs effets anesthésiants. L’alprazolam se retrouve dans des anxiolytiques comme le Xanax. L’éther est utilisé dans le domaine médical pour nettoyer la peau mais il est aussi utilisé comme drogue euphorisante s’il est inhalé. Le Chloroforme est également un anesthésiant qui a été utilisé médicalement au XIXe siècle et détourné comme une drogue euphorisante.
L’écoute de cette capsule donne une approche insidieuse et toxique de la consommation de ces substances dans un contexte festif.
Alors qu’on se croit maître de nous-même, les molécules nous chuchotent à l’oreille, dans un essaim de voix, qui nous rappelle les multiples facettes des discoballs.
Conception et réalisation : Hortense Rainha, Vincent Denis et Loeïza Huard.
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Au premier abord, nous avons trouvé le concept complètement incongru. L’idée de créer une machine de consommation et de production d’herbe pour les plus riches nous paraît insolite voire terrifiante. Pourtant cela pourrait être ce vers quoi nous nous dirigeons.
Nous avons alors eu l’idée de critiquer ce futur hypothétique de façon satirique en créant une publicité audio faisant référence au concept de l’herbe comme produit commercial. Cela afin de marquer les esprits et se rendre compte des problématiques que l’œuvre soulève : la crise environnementale, les inégalités sociales et l’eco-escapism.
Conception et réalisation : Élise Delaporte et Nicolas Degorre.
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The Physical Mind se présente comme une expérience immersive, invitant l’utilisateur à plonger au cœur de son corps. Cette œuvre crée une sensation paradoxale de bien-être en enveloppant le corps d’une pression.
Ce phénomène, loin d’être uniquement négatif, peut guider l’auditeur vers un état de méditation, lui permettant de se reconnecter à ses sensations corporelles.
Conception et réalisation : Rachel Albert et Alice Dumant
Crédits : Creative Commons
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Dans cette capsule sonore nous voulons plonger les spectateur·rices dans l’ambiance de casino que rappelle le flipper, sauf qu’au lieu de l’argent, elles et ils se voient prévoir l’avenir. Entre voyance, musiques zen et ambiances de casino, elles et ils tomberont dans le méandre de la récompense aléatoire proposée par les algorithmes, à la recherche de la dopamine.
Elle évoque aussi la commercialisation de ces pseudo-sciences comme l’astrologie qui deviennent un vrais marché prometteur et entre en résonance avec la question des algorithmes, qui eux aussi prévoient qu’elles informations on va recevoir.
Conception et réalisation: Artémis Marti et Tiffany Serna.
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Avec cette œuvre interactive Disney Realms (Les royaumes de Disney en français) Severi Aaltonen souhaite dévoiler une histoire sombre de Disney, rarement mise en avant par une entreprise dont la marque de fabrique est l’insouciance et le bonheur des petits et grands.
En s’appuyant sur des ressources numériques, l’œuvre offre par sa matérialité papier un support au flux d’informations qui envahit le public, représenté par le code-barre, qui devient le miroir de notre société de consommation.
L’artiste, qui centre son travail autour d’une recherche d’archives et de matériaux bruts, offre à voir la face cachée d’un empire du divertissement, qui multiplie ses réalités sans jamais mettre en lumière ses dangers.
Cette capsule audio en français renforce le message véhiculé par le logo Disney en codes-barres et la machine imprimante. Elle révèle le malaise créé par cette installation qui oppose des imaginaires. Par la musique, les paroles, l’ambiance qui s’en dégage, le public est traversé par des émotions contradictoires et dérangeantes.
Nous avons été frappées par cette réalité insoupçonnée, puisque toi aussi tu dois surement aimer Disney, mais sans ce côté glauque ! Cet outil de médiation sonore montre tous les discours contradictoires autour de ces entreprises qui vendent une image parfaite. Maintenant que tu nous as écouté, on te laisse décider : tu préfères Disney avec ou sans la vérité ?
Conception et réalisation : Elga Rome Khemissi et Anaïs Vicaire
Crédits : “Musique Tropicale luau tiki bar lounge relaxant des chansons de l’ile hawaienne plage parti hula” de RelaxantMusicTV – Rilassante musica TV – Rilassarsi Ora. | “Best of Halloween 2023” de Creepy Music et Musiques Libre de Droit. | “Lo-fi Type Beat – Lonely Skies” de Eric Godlow Beats
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L’oeuvre est plongée dans le noir. Une ambiance fantastique règne. Le temps qui passe, se décomposant au fil des cycles de la vie.
C’est dans cette atmosphère que notre projet d’audio s’est construit. Nous avons fait le choix de faire entrer en immersion chacun.une dans la nature morte par le biais de la narration.
Il était important pour nous d’intégrer les objets présents dans l’œuvre, afin d’en faire ressurgir le passage du temps. La nature morte est réelle, elle se décompose, change, se périme… et trouve au fil du temps, une dimension nouvelle.
Conception et réalisation : Luna Pelazza et Marine Huguet.
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Le titre de l’œuvre, Speculum, signifie miroir en Latin. Face à ces trois panneaux remplis de centaines de détails, nous proposons aux visiteur.euse.s un reflet audio qui en exacerbe certains. Par des musiques et des citations, plongez vous dans l’Eden, le Paradis et l’Enfer inspirés du célèbre triptyque de Jérome Bosch, représentés visuellement par le trio d’artistes SMACK.
Conception et réalisation : Julie Mattei et Liam Visnelda
Crédits : Greta Thunberg « How dare you ? » extrait de son discours au Sommet sur l’ambition climatique des Nations Unies en 2019
« Musique féminin sacré – Active ta puissance spirituelle » de Musique Spirituelle et Bien-être (Youtube, Creative Commons)
“GVBO – Doop [PSYCHEDELIC TECHNO CYBERPUNK TRANCE]” de TộVilIan (Youtube, Creative Commons)
“Shostakovich String Quartet No. 8 (Vengerov, Rachlin, Rysanov, Maisky)” de Maxim Rysanov (Youtube, Creative Commons)
“8 Heures de Chant Grégorien ! Parfait pour se relaxer, se détendre, méditer !” de Relaxation & Meditation Music (Youtube, Creative Commons)
Générique de Bob l’éponge carré
Citations : Zadig ou la destinée, Voltaire ; Marguerite de Navarre; Françoise Dolto ; Sénèque ; Jeremy Bentham ; Pierre Ancet ; Bible, Genèse 2.15
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Cette série est une co-production Chroniques, Radio grenouille – Euphonia.
Remerciements :
Merci à l’équipe de Chroniques : Coline, Ilona, Manon et Martin
à Antoine, Alex-papi, Renaud de Radio Grenouille – Euphonia
Et aux étudiant·es de la Licence pro Médiation Culturelle d’Aix Marseille Université.
Merci à Jérémy Teboul et Donatien Aubert.