Organisé par l’association FluxSud, un collectif qui réunit artistes, chercheur·euses, et producteur·ices d’Amérique latine à Marseille, FIVIA est une rencontre critique, d’exploration, de formation et d’exposition autour de l’intelligence artificielle générative et des nouveaux médias.
Cette édition de FIVIA explore la Survie, les tensions entre technologies, écologiques et imaginaires. Un parallèle entre matrices numériques et avenirs vivables. C’est aussi l’occasion de penser l’intelligence artificielle non seulement comme un outil, mais comme un territoire de formation, de questionnement et de transformation.
FIVIA s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent interroger les usages de l’intelligence artificielle dans l’audiovisuel à travers une approche critique, collective et sensible. Que vous soyez professionnel·le, chercheur·se, étudiant·e, artiste ou simplement curieux·se, vous êtes les bienvenu·es !
Entre le vif, le vivant, le vivable et l’invivable
Cette édition est consacrée à la survie, dans son sens esthétique, politique et philosophique. Ce besoin se présente à notre génération comme une urgence à mettre en évidence. Il existe un parallèle discursif entre les technologies et les champs sémantiques de l’anthropocène. La matrice de la réalité et les nouveaux univers virtuels ; L’IA, son réseau neuronal et collaboratif. Existe un réseau de collaboration philosophique et de processus visant à rétablir l’équilibre et des avenirs vivables, où la survie ne soit pas un mode de vie.
fivia.net
16h > 19h : Installations
“GAN” – Claudix Vanesix
Ce projet explore les façons troublantes dont ces technologies, souvent perçues comme des outils neutres d’interprétation et de catégorisation de l’identité humaine, perpétuent des préjugés raciaux et sexistes bien ancrés, reflétant et renforçant les inégalités mondiales. Chaque vidéo de la série est structurée autour d’une juxtaposition binaire de composants « humains + informatiques ». D’une part, l’entrée : des vidéos non filtrées d’expressions, de gestes et de mouvements humains. De l’autre, la sortie : l’interprétation algorithmique de l’IA, déformée par des biais réducteurs et des stéréotypes.
“Más allá de los límites” – Alejandro Angel
Un projet transmedia immersif qui, grâce à la vidéo 360° et à la combinaison de l’intelligence artificielle et de l’animation traditionnelle, place le spectateur au cœur des histoires de sept combattants colombiens. Ces protagonistes, marqués par des handicaps liés au conflit, vivent leurs récits de résilience et de courage presque à la première personne, créant ainsi un lien unique avec leur combat quotidien.
“Semipermeable: Syringe” – Marcos Serafim
Les subjectivités d’une personne latino- américaine queer vivant avec le VIH dans les zones frontalières entre les États-Unis et le Mexique sont informées par les semi-perméabilités d’un ensemble de membranes enchevêtrées – les fossés physiologiques, géographiques, sociaux, économiques et émotionnels. Syringe explore ces pénétrabilités et l’effet des technologies de l’information sur ces constructions.
19h – Opening Performance : Xenoceno – a manifesto in motion
Qu’est-ce qui existe selon l’IA ? Existe-t-il des réalités plus réelles que d’autres ? XENOCENO : A MANIFESTO IN MOTION est une performance dans laquelle le corps humain et les médias génératifs fusionnent en temps réel. En dansant, le corps du performeur devient le matériau d’entrée d’un modèle de diffusion stable à post-traiter en temps réel. Claudix Vanesix présentera ses dernières recherches sur l’IA en tant qu’outil génératif pour l’art de la performance, tout en dévoilant les concepts clés pour comprendre le nouveau changement ontologique où la perception de la réalité n’est plus seulement une capacité des organismes vivants.
20h – AI interactive DJ set par edna
Immersion sauvage dans les recoins les plus obscurs de Soundcloud, ce set mêle 13 perles rares réalisées par des adolescents bipolaires depuis leur chambre et des références glitchy aux tendances des réseaux sociaux. Des visuels générés en direct par l’IA viendront enrichir ces beats dégénérés, pour créer une expérience hyperconnectée dans la vie réelle.
edna compose à partir de beats déviants et de textures sensuelles des portails vers d’autres dimensions, où extase et joie apparaissent comme des explosions. Son premier EP Portails (2025) explore un paysage d’expérimentations trans-genres.
16h > 19h : Installations
“GAN” – Claudix Vanesix
Ce projet explore les façons troublantes dont ces technologies, souvent perçues comme des outils neutres d’interprétation et de catégorisation de l’identité humaine, perpétuent des préjugés raciaux et sexistes bien ancrés, reflétant et renforçant les inégalités mondiales. Chaque vidéo de la série est structurée autour d’une juxtaposition binaire de composants « humains + informatiques ». D’une part, l’entrée : des vidéos non filtrées d’expressions, de gestes et de mouvements humains. De l’autre, la sortie : l’interprétation algorithmique de l’IA, déformée par des biais réducteurs et des stéréotypes.
“Más allá de los límites” – Alejandro Angel
Un projet transmedia immersif qui, grâce à la vidéo 360° et à la combinaison de l’intelligence artificielle et de l’animation traditionnelle, place le spectateur au cœur des histoires de sept combattants colombiens. Ces protagonistes, marqués par des handicaps liés au conflit, vivent leurs récits de résilience et de courage presque à la première personne, créant ainsi un lien unique avec leur combat quotidien.
“Semipermeable: Syringe” – Marcos Serafim
Les subjectivités d’une personne latino- américaine queer vivant avec le VIH dans les zones frontalières entre les États-Unis et le Mexique sont informées par les semi-perméabilités d’un ensemble de membranes enchevêtrées – les fossés physiologiques, géographiques, sociaux, économiques et émotionnels. Syringe explore ces pénétrabilités et l’effet des technologies de l’information sur ces constructions.
19h – Projections de films section“Panorama”.
EMI OFE – Igi Lola – France, Brésil.
Un voyage à travers l’expérience de l’immigration africaine en France, explorant les questions de l’immigration sexuelle, de l’hypersexualisation des femmes noires et de l’utilisation des corps LGBTQIA+.
DEMOCRATIZING SYNTHIOLA – Fabian Mosele – Italie, Allemagne.
Dans sa quête pour inviter sa crush à sortir, Prot entraîne un clone IA sur elle et finit par tomber amoureux de celui-ci à la place. Une histoire sur l’authenticité et le consentement dans un monde d’IA générative, mettant en scène le Shoggoth et le moi synthétique du créateur.
HAIKU N1 et EXIST – Pirre Zandrowicz
L’un des thèmes principaux de l’œuvre de Zandrowicz est la relation entre la technologie et l’humanité. Il est fasciné par la manière dont les gens utilisent la technologie pour façonner leur monde, et il explore ce thème dans ses films et ses expériences de réalité virtuelle. Il s’engage à repousser les limites de la narration traditionnelle, et son travail se caractérise par son utilisation imaginative de la technologie.
EIDOLON – Leticia Almeida (Tanky)
Dans un temps suspendu d’origine illisible, une figure émerge : non pas du désir, ni du langage, mais du résidu, d’un geste oublié de création, de fabrication. L’image prend l’apparence de l’artiste, mais la déplace : ce n’est pas un reflet, mais une incarnation aberrante, sans nom, inquiétante, façonnée par l’inertie des échos d’un système qui persiste sans but. L’œuvre invoque un espace où le sens de l’identité se corrode et se désagrège. Dans cet environnement sans sujet ni histoire, la question de l’être demeure.
20h : Conversation avec les artistes du festival « Ce qui survit, les prompts et les futurs possibles »
Face au changement imminent : qu’est-ce qui survit ? Pour clôturer cette première édition de FIVIA nous invitons certains des artistes à partager leurs réflexions sur l’impact de l’automatisation dans le contenu audiovisuel, ainsi que sur l’émergence de nouveaux formats de l’intelligence artificielle. Avec Kashink (France), Marcos Serafim (États-Unis), edna (France), Hugo Scurto (France) et Claudix Vanesix (Pérou). Animé par Mario Londono et Selma Gonzales.
Cette édition est rendue possible grâce au soutien de LESA – Laboratoire d’études en sciences des arts (AMU), CISAM, France 2030, CHRONIQUES, l’Agence Nationale de la Recherche et le Festival Mix Brasil.
Friche la Belle de Mai, Marseille – 2ème étage (escaliers rouge)
FIVIA : Festival International de vidéo et d’IA